Les procureurs allemands abandonnent l’enquête pour agression sexuelle sur le leader de Rammstein

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Jul 02, 2023

Les procureurs allemands abandonnent l’enquête pour agression sexuelle sur le leader de Rammstein

Les procureurs de Berlin ont annoncé mardi avoir clôturé une enquête sur Till Lindemann, le leader du groupe de metal allemand Rammstein, suite à des allégations selon lesquelles des femmes auraient été droguées et agressées sexuellement à

Les procureurs de Berlin ont annoncé mardi avoir clôturé une enquête sur Till Lindemann, le leader du groupe de metal allemand Rammstein, suite à des allégations selon lesquelles des femmes auraient été droguées et agressées sexuellement lors de concerts.

Une évaluation de toutes les pistes disponibles "n'a fourni aucune preuve" que les affirmations étaient vraies, ont déclaré les procureurs dans un communiqué, et aucune accusation ne sera portée.

L'enquête a été ouverte en juin après que plusieurs femmes ont affirmé sur les réseaux sociaux qu'elles avaient été droguées et recrutées pour avoir des relations sexuelles avec Lindemann, 60 ans, lors des soirées d'après-spectacle de Rammstein.

Lindemann avait nié ces allégations, ses avocats les qualifiant de « fausses sans exception ».

Rammstein, un groupe de metal industriel fondé en 1994, est connu pour ses riffs de guitare broyés, ses pitreries qui brisent les tabous et ses spectacles théâtraux riches en pyrotechnie.

Leurs chansons traitent de sujets allant du cannibalisme à la nécrophilie, et le nom du groupe lui-même évoque le désastre du spectacle aérien de Ramstein en 1988, qui a tué 70 personnes et en a blessé plus de 1 000.

Le cabinet d'avocats Schertz Bergmann, basé à Berlin, a salué cette fermeture, estimant qu'elle "prouve que les allégations très graves portées contre notre client sur les réseaux sociaux et dans la presse n'ont aucun fondement".

Les plaintes contre Lindemann n'ont pas été déposées par les femmes mais par des tiers, a indiqué le cabinet.

Des poursuites judiciaires seraient engagées contre les "représentations incorrectes" de Lindemann dans la presse et sur les réseaux sociaux, ajoute le communiqué.

Le scandale a éclaté après qu'une jeune Irlandaise a publié sur les réseaux sociaux qu'elle avait été droguée et proposée par Lindemann lors d'une soirée dans les coulisses à Vilnius, en Lituanie.

Une vague d’histoires similaires a ensuite émergé sur des plateformes telles que Twitter, Instagram et YouTube.

Les allégations ont mis en lumière le système "Row Zero" de Rammstein, une expérience de concert VIP pour un groupe sélectionné de fans, comprenant la possibilité de se tenir juste devant la scène et d'accéder à une soirée après le spectacle.

Alena Makeeva, une Russe accusée d'avoir recruté des jeunes femmes pour qu'elles se livrent à des pratiques sexuelles avec Lindemann, aurait été interdite de concerts à Rammstein après que ces allégations aient été révélées.

Makeeva se faisait appeler la « directrice de casting » de Rammstein. Elle travaillait pour le groupe depuis 2019, selon le quotidien Die Welt.

Le parquet de Berlin a également annoncé mardi avoir abandonné une enquête contre un "tour manager" anonyme, contre qui des plaintes avaient été déposées pour "l'envoi de jeunes femmes lors de concerts dans les coulisses".

Le tollé autour de ces allégations a conduit à l'annulation de plusieurs soirées d'après-spectacle lors des concerts de Rammstein et a également incité le label Universal Music à abandonner sa commercialisation pour le groupe.

La ministre allemande de la Culture, Claudia Roth, a salué l'enquête, affirmant qu'elle soulignait que les accusations devaient être prises au sérieux.

Ces affirmations ont également conduit la ministre de la Famille, Lisa Paus, à appeler à une meilleure protection des femmes lors des concerts.

Mais les procureurs ont déclaré mardi qu'il n'y avait aucune preuve que Lindemann avait "permis des actes sexuels sur des femmes contre leur volonté, administré des substances qui ont influencé leur capacité à consentir... ou exploité un déséquilibre de pouvoir à l'égard de partenaires sexuels mineurs".

Ils ont également noté que les procureurs lituaniens avaient refusé d'ouvrir une enquête.

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